Nous approchons progressivement de Noël. Il s’agit de la fête de la nativité de Jésus. La fête religieuse a laissé place à une gigantesque fête commerciale. Nous pourrions parler d’un business de Noël. Ainsi, je paraîtrais certainement austère à l’égard des lecteurs si j’avoue que je ne supporte pas cette fête au regard de la dimension qu’elle a prise dans de nombreux pays. Puis, je constate que le Noël tout comme le Nouvel An sont des fêtes où les abus en tout genre sont tolérés afin de décompresser une année sous tension et particulièrement l’année 2020. Alors que nos grands-parents recevaient l’Orange de Noël, nous avons pris l’habitude avec la société de consommation d’offrir des cadeaux à tout le monde. Cette dissociation entre les générations marque également une société en perte de repère sur les fêtes traditionnelles.
Avec la montée en puissance du néolibéralisme, la désacralisation de Noël devient une évidence très claire dans un pays qui compte le plus d’agnostiques et d’athées en pourcentage de la population. Dans le même temps, le mode de vie à la Française s’inscrit dans une tradition où la convivialité est mise à l’honneur. Le repas se réalise souvent en famille.
Cependant, il faut noter que l’Église de l’époque a changé volontairement la date de la naissance de Jésus afin de se rapprocher aux différentes fêtes païennes. Il s’agit d’une des raisons pour lesquels j’ai du mal avec Noël parce que nous ne savons pas vraiment sa date de naissance. Les recherches historiques et archéologiques ont permis de dater sa date de naissance entre 7 et 5 av. JC. Mais, trouvez-vous pas un paradoxe de compter les années à partir de la naissance du Christ dans les pays du Nord alors que cette date est fausse. Ainsi, le calendrier grégorien serait de facto réputé faux.
Ensuite, Marie a été enceinte sans un rapport sexuel avec Joseph. Dans la rationalité, il s’agit d’une chose impossible. Il faut qu’il y ait une rencontre avec un ovule et un spermatozoïde pour que cela donne naissance à un fœtus qui deviendra un nourrisson après l’accouchement. On peut dire qu’il s’agit de la croyance de Marie en Dieu d’une façon infaillible qui a permis une grossesse à travers l’œuvre du Saint-Esprit. Ainsi, le choix de Dieu porté sur Marie s’est réalisée par le fait qu’elle était immaculée. Dans le même temps, Marie en commettant un adultère risquait la lapidation selon les lois en vigueur à cette époque. Ainsi, Marie a pris des risques très important d’avoir un enfant adultérin quand bien même cela serait le fils de Dieu. Dans le même temps, on peut également souligner que Marie a été la mère porteuse de l’enfant de Dieu.
Au terme de la grossesse de Marie, un nourisson est né dans une étable au milieu des animaux alors qu’elle aurait pu accoucher avec une sage-femme dans une maison dédiée à cet effet. A travers la prédestination, Dieu avait tracé le lieu de naissance de son fils. Dès sa naissance, on peut dire que Jésus connaît parfaitement la misère. Ainsi, cela démontre que Jésus provient des classes les plus défavorisés. De ce fait, on se doute qu’en étant le fils de Dieu et surtout de Joseph comme père adoptif dont le travail est celui d’être un charpentier, le début de la vie de Jésus se réalise dans une certaine misère. Ainsi, Jésus connaît parfaitement les conditions d’infortune. A partir de ces éléments, je rejette fondamentalement la théorie de la prospérité des évangélistes notamment en Amérique du Nord comme du Sud. En effet, cette dernière tend à souligner que la misère est un signe de malheur et de malédiction. Or, le passage temporaire par l’état d’inpécuniosité permet de se rapprocher de Jésus et de sa famille, mais aussi de Dieu.
De ce fait, il semble tout à fait acceptable d’affirmer que le marketing de Noël va à l’encontre dans le fait de communier ensemble la naissance du Fils du Dieu. En effet, je peux paraître austère, mais pour se rapprocher de la fête de la nativité, il semble cohérent d’être pieux dans la façon, dont se déroule le réveillon en question. Aux quatre coins du monde, des repas faramineux sont dressés pour célébrer cette fête. Les budgets des ménages diminuent certes avec la crise économique, mais il sera tout de même conséquent. Or, Dieu ne veut pas de cette sophistication, mais des moments d’une simplicité exemplaire.
Enfin, pour les chrétiens de tout horizon, la naissance évoque la bonne nouvelle pour l’ensemble de l’Humanité notamment pour les chrétiens qui sont persécutés dans le monde en raison de leur croyance. Aussi, pour les musulmans, il s’agit de l’occasion de célébrer l’un des prophètes d’Allah sous le nom d’Isa.